Pourquoi nous serons là demain à Auch le 23 avril

La Confédération Paysanne du Gers se joint à l’appel pour une manifestation générale contre le précarité ce vendredi 23 avril !
Pourquoi nous serons là ?
La précarité touche aussi de plus en plus de paysans qui n’arrivent plus à vivre dignement de leur métier. Le marché mondial et l’industrie leur impose des prix de plus en plus faibles, et l’injonction à produire plus pour compenser les pousse à l’épuisement physique. Pendant ce temps, la PAC répartit les aides en favorisant les grandes exploitations et un modèle agricole toujours plus intensif.
Les nouvelles réglementations sanitaires, notamment dans l’élevage de volailles plein-air, créent une grande incertitude pour l’avenir de tous ceux qui ont choisi de pratiquer une agriculture paysanne. Les règles changent constamment. Mais nos fermes ne sont pas des starts-up ! Aujourd’hui, nous sommes de moins en moins nombreux : en 30 ans, 2/3 des fermes ont disparu et les emplois qui en découlaient aussi. Il faut accepter un temps long pour trouver un équilibre et sauvegarder le métier de paysan.
La précarité touche aussi nos retraités : les retraites du "stock" n’ont pas été revalorisées, les femmes sont souvent au minimum vieillesses après une vie de labeur à aider leur conjoint à la ferme. Voulons-nous vraiment traiter nos ainés de cette façon ?
En tant que paysans, nous sommes le maillon central de la vie à la campagne. Emploi de la ruralité, nous n’attirerons de futurs paysans que s’ils trouvent des services près de leur ferme, dans la santé, l’éducation, la culture,... Nous formons ensemble l’écosystème rural et devons le préserver.
Ensemble, battons-nous pour un autre projet que ce système économique destructeur de vies, mobilisons-nous pour nos enfants et nos ainés, luttons pour sauvegarder l’agriculture paysanne !
- Sylvie Colas, porte-parole de la Confédération paysanne du Gers -